Comment lutter contre l’acidification excessive de votre organisme ?

Nous avons évoqué récemment, avec certains d'entre vous, la problématique de l’acidification excessive de notre organisme. Comme promis, j’ai rédigé cet article à ce sujet.

Chaque organisme a besoin pour son bon fonctionnement d'un équilibre acide-base qui est fondamental pour se maintenir en bonne santé. Cet équilibre est une zone très étroite qui ne tolère que de très petits écarts. Le pH (potentiel hydrogène) du sang doit impérativement rester entre 7,35 et 7,45. En dehors de ces limites, il n’y a pas de vie saine possible ! L’environnement neutre est de 7 pH. L’organisme humain est donc naturellement légèrement alcalin.

La tendance à l’acidification est un grand problème de notre civilisation. C’est le résultat inévitable de notre environnement stressant (bruit, pollution, circulation …), de notre mode de vie (sédentarité, manque de sommeil, surmenage, colère, pensée négative, …) mais aussi de la surconsommation excessive d'aliments et de boissons acidifiants ainsi que de la consommation insuffisante d'aliments alcalins. Un exemple: hamburger + frites + soda = 100% acide

Quelles sont les conséquences de cette acidification ?

L’accumulation d’acide dans l’organisme peut avoir diverses conséquences : l’accroissement des inflammations, le ralentissement du métabolisme, la déminéralisation, l’affaiblissement général de l’organisme, l’accélération du processus de vieillissement… Voire même, l’acidité excessive du sang influence notre équilibre émotionnel et notre sensibilité au stress.

Vous vous sentez concerné par une des conséquences énumérées ? Pour savoir si votre organisme est trop acide vous pouvez tester votre pH urinaire avec une bandelette achetée en pharmacie. Si vous faites votre test le matin au lever, pas de panique, normalement, vous aurez un pH plus acide, fréquemment de l’ordre de 5,5 à 6,5, puis à midi une valeur d’environ 6,5 à 7, et enfin, entre 7 et 7,5 le soir. (Dr Bertrand Guérineau : Les secrets de la micronutrition, Albin Michel)

Comment neutraliser cette acidification ?

Le corps humain est très bien fait ! Notre organisme est équipé par un système « tampon », formé de bicarbonate de calcium, qui lui permet de neutraliser cette acidification. Pour cela il prend le calcium dans notre capitale calcique, c’est à dire dans nos os, nos cartilages, nos dents, pour fabriquer ces produits alcalinisants et les bicarbonates dont il a besoin. Or, ne soyez pas étonnés si après des années d’excès d’acidité, la déminéralisation s’installe et que l’arthrose, l’ostéoporose ou des caries dentaires se manifestent.

L’autre possibilité est d’augmenter la ventilation pulmonaire grâce à l’activité physique. La marche au grand air, l’exercice physique, le séjour dans les montagnes … Bref, toute activité qui favorise le métabolisme en général et accélère le rythme respiratoire permettant l’élimination des acides faibles (acide lactique et acide carbonique) et contribue ainsi à une désacidification de l’organisme.

La dernière possibilité, qui dépend à 100% de vous, est de mettre au point votre alimentation. Pour simplifier vos choix alimentaires je vous ai joint à la fin de cet article le tableau des aliments acides, neutres et basiques classés selon leur indice PRAL. Plus le chiffre d’indice est élevé, plus l’aliment est acidifiant. Le zéro est neutre. En étudiant cette classification j’ai réalisé quelques découvertes surprenantes, tout au moins pour certains : Le chocolat noir est alcalinisant mais « son frère » chocolat au lait est acidifiant ; Le sucre blanc est neutre et le sucre brun, confiture et miel sont même légèrement alcalins ; Tous les fromages, même le fromage blanc, sont acidifiants, les autres produits laitiers oscillent autour de zéro, et les yaourts son légèrement alcalins ; Indépendamment de leur goût, les citrons sont alcalins et les tomates sont également alcalines… Bref, je vous invite à explorer ce tableau par vous-même.

Vous pouvez voir que nous avons plutôt tendance à consommer beaucoup d’aliments acidifiants. Pour résumer, il faut prioriser les légumes et les fruits. Ils devraient constituer au moins 50 % de votre assiette. Les céréales et les féculents ne devraient pas dépasser 25% et il convient de diminuer la consommation de viande. Vous pouvez compléter votre apport en protéines par les protéines végétales qui seront moins acidifiantes que les protéines animales. Lorsque vous cuisinez, n’hésitez pas à utiliser les épices de toutes sortes car elles favorisent la digestion et sont alcalines (thym, cumin, curcuma, coriandre, cannelle, …). Il ne faut pas oublier les plantes médicinales en forme des tisanes ou dans vos plats. Elles sont très riches en apport de minéraux sous forme élémentaire, facilement absorbables par notre organisme, en plus, elles diminuent l’acidité. Vous pouvez également prendre les boissons alcalinisantes, composées de citrates de potassium, calcium ou magnésium et ce même si les minéraux sous formes de sel ont toujours un pourcentage non assimilable par notre corps. Le bicarbonate de potassium renforce le juste équilibre en sodium et en potassium et ainsi leurs effets sur l’équilibre acide/basique.

Les anciens, selon la médecine ayurvédique, faisaient 100 pas après chaque repas. Je ne sais pas si tous les nutritionnistes d’aujourd’hui ont des connaissances de l’ayurvéda, néanmoins, en accord avec cette ancienne pratique, ils conseillent 30 minutes de marche après un repas copieux.